Kiosque de la Folle par Affection...

vendredi 20 août 2010

A seize ans...

A seize ans, un matin,
j’aperçu des formes sous mon t-shirt difforme.
A seize ans, je me suis sentie différente.
Je me suis vue vivre une vie atypique
Je me suis imaginé tout faire autrement.
Je nous ai vues heureuses, je nous ai senti à deux.
A seize ans, j’ai eu ce pressentiment ;
qui précède les grands moments.
J’ai senti, rêvé ou imaginé je ne sais plus,
Qu’il se passait quelque chose.
Quelque chose de si fort que c’était indescriptible
En moi, autour, quelque part. Je n’aurais pas pu dire.
Comme un sixième sens qui apparaissait, au creux de moi.
A seize ans, je t’ai donné un prénom imaginaire,
Je t’ai fait m’appeler maman dans mes rêves.
Et quelques mois plus tard, tu portais ce même prénom.
Je suis tombée enceinte d’amour,
je t’ai porté de discrétion
Et chérie en secret, à seize ans.

jeudi 19 août 2010

C'est quand?

Quand la nuit tombe, le masque avec,
Quand le soleil se couche, les apparences nous trompent,
C'est avec les étoiles que se versent mes premières larmes,
C'est en m'endormant que je te cherche inconsciemment,
Ce n'est pas vraiment ma faute, c'est comme une évidence,
Quand le soleil se lève, il emmène avec lui le reste,
Quand la nuit s'éclipse, elle emporte avec elle son dû,
C'est une illusion de croire, de tout savoir,
C'est une sinécure d'avoir, de ne rien pouvoir,
Quand la nuit m'emmène, je te retrouve,
Quand le soleil m'éveille, je me retrouve,
C'est seule dans un grand lit que je m'invente,
C'est seule contre tous que je t'attends,
Quand la nuit me ment,
Quand le soleil dément.

Comme...

Tu as comme fermé la porte en partant,
Retiré les rideaux pour ne plus laisser passer la lumière
Tu as comme fait grandir mon enfant
Arraché ce qui lui restait de naïveté, tout foutu en l’air
Tu as comme foutu le bordel dans ma vie
Retourné mes idéaux pour en faire des rêves impossibles
Tu as comme rendu l’amour impossible
Enlevé mes certitudes et posé partout des si
Tu as comme perdu le sourire en route
Evité le bonheur pour mieux partir
Tu as comme changer nos demains en doute
Parlé dans le vent de ce qui nous faisait sourire.

Tu es parti, tout est fini
N’en parlons plus
Ne nous aimons plus
Tu es parti, tout est fini


Tu as comme pansé mes plaies, un temps
Recollé les morceaux de cœurs brisés
Tu as comme bricolé nos printemps
Juré que rien de tout ça ne serait jamais fané
Tu as comme changé la vie pour en faire un rêve
Réveillé les cauchemars qui dormaient profondément
Tu as comme rompu notre trêve,
Effacé ce qui nous rendait différents …

Tu es parti, tout est fini
N’en parlons pas
Ne nous aimons plus
Tu es parti, tout est fini

Carnet de Bord

Ne pas commencer la journée sans avoir, au préalable refait son lit,
Ne pas manger au lit, et encore moins devant la télévision,
Ne rien écrire sans avoir (eu) envie de pleurer dans la journée,
S'inquiéter si aucune émotion n'est montée depuis plus de 10 heures (éveillées),
Se faire des promesses et les tenir,
Assumer sa mauvaise foi,
Revendiquer son mauvais caractère,
Lutter contre les injustices,
Ne pas commencer un combat crucial avant d'avoir bu son café,
Ne prendre aucune décision après deux heures du matin,
N'accepter aucun rendez-vous après minuit,
Ne rien attendre de la vie, ou le prétendre,
Lire un bouquin par semaine,
Regarder un film plutôt que le plafond,
Savourer l'ennui,
Déguster le manque,
Compter les jours et décompter les heures,
Comprendre si pas soi-même au moins le reste,
Ecouter les gens parler et la pluie tomber,
Visiter des expos, régulièrement,
Changer mes habitudes,
Ecrire, pour toutes les raisons valables,
Pleurer, par hygiène, et se moucher après, idem.
Profiter de l'heure de repassage pour refaire le monde silencieusement,
Arrêter de s'identifier à la moindre chanson,
Faire des promesses et s'y tenir (aux autres cette fois),
Faire confiance aux gens, mais pas à tous,
Apprendre l'espagnol dans l'année,
Trouver un boulot,
Manger bio,
Assumer son végétarianisme,
Réclamer son dû,
Rendre le reste,
Arrêter de commencer à fumer,
Recommencer à être non fumeur,
Continuer à boire, par contre, mais seulement à partir de 18 heures,
Lui écrire une fois par mois, même s'il ne lira pas,
Lui faire des promesses et s'y tenir,
Ecouter des chansons tristes et se dire qu'il n'y a rien de tel,
Aimer le reste,
Faire sa vaisselle dans la journée,
Leur faire des promesses, et s'y tenir.

lundi 9 août 2010

Si tu penses encore à moi...

Si un jour, tu te réveilles sans moi
Si tes bras me réclament tout bas
Si tes yeux me cherchent en s'endormant
Si tu ne peux plus faire semblant
Si un jour, tu penses encore à moi

Si un jour, tu sens comme un manque en toi
Si ton coeur te rappelle à moi
Si tu ne te rappelles même plus
Si tu ne m'as pas retenue
Si un jour, tu penses encore à moi

Si un jour, tu touches au bonheur
Si tu t'éveilles en sueur
Si tu m'avais oublié
Si c'est ce rêve qui te l'a rappelé
Si tu penses encore à moi

Si tu as trouvé ce mot chiffonné
Si tu ne peux plus rien gribouiller
Si tu fais tout rimer en 'toi'
Si tu penses encore à moi...

Suis-moi sans toi..

Suis comme une reine sans sa couronne
Comme un couvent sans nones
Suis la mer sans le vent d'hiver
Comme une chansons qui n'en aurait pas l'air

Suis-moi sans toi
Vas t'en près de moi
Je suis sans dessus-dessous
J'y cherche tes bras
Suis moi sans toi
Ca rime à quoi?

Suis comme un marin qui a le vague à l'âme
Comme une série-b sans aucun drame
Suis comme Verlaine sans son Rimbaud
Comme un Donjuan qui ne se trouverait plus beau

Suis-moi sans toi
Vas t'en près de moi
Je suis sans dessus-dessous
J'y cherche tes bras
Suis moi sans toi
Ca rime à quoi?

Suis comme une poupée qui fait non
Comme un dîner sans les cons
Suis un poème sans ses rimes
Comme un mannequin qui a mauvaise mine

Suis-moi sans toi
Vas t'en près de moi
Je suis sans dessus-dessous
J'y cherche tes bras
Suis moi sans toi
Ca rime à quoi?

Suis Picasso sans son stylo
A moins que ce ne soit Hugo sans son pinceau

Suis moi sans toi, ça rime à quoi?

Bien a temps...

Dans le lit de mon enfance
Je ressasse les souvenirs de notre romance
Je melange les idees et les projets
Je me rappelle le nous que l'on formait

Dans la nuit sans etoile
Jessaye petit a petit de tomber le voile
Je pense a toi, a nos erreurs
Je complote pour t oter tes dernieres peurs

Dans cette chambre avec vue sur mer
Je me lamente de cette vie en solitaire
Je t attends, je t attends, je t attends
En ecoutant le souffle du vent
Me murmurer doucement
Il reviendra bien a temps

vendredi 6 août 2010

Comme un bateau ivre...

Tu veux pas de moi, pas de moi comme ça
A ton image, un peu modelée, un peu truquée
Tu restes là, tu t’imposes à moi
C’est comme une évidence pleine de larmes
Comme une vie ponctuée de drames
C’est un bateau en pleine mer qui dérive
Une âme qui chavire
Au milieu de toi et de tes reproches,
Comme un bateau ivre

Meme si je sais qu’estime et autres convenances
Me disent de t’oublier
Même si je sais qu’un amour rend heureux…
Mon malheur me conforte
Et mes terreurs me rassurent…
Je me dis que c’est profond et que c’est sincère

Mais… tu veux pas de moi, pas vraiment de moi
Peut-être plus tard, tu verras
Qu’en fait … J’étais pas si banale
Mais d’ici là… Laisse moi me dire…
Que ça aussi… ça passera…